La poste va perdre dans un avenir proche son monopole sur les plis ordinaire (moins de 50 gr), conséquence de l'ouverture des marchés en europe. Bien évidemment, les syndicats ont appelé à divers mouvements d'actions et à d'inévitables grêves avec le lot d'inconvénients pour les usagers (clients?).

En effet, le marché du courrier postal est déjà largement ouvert pour la majorité des pays européen avec déjà de nombreuses entreprises qui fonctionnent : Deutsche Post, TNT (Pays Bas), Royal Mail (Royaume Uni), FedEx (USA) et UPS (USA).
L'ouverture de ces marchés ne se fait pas à l'arrache, comme le prétendent certains. Au contraire, les instances de l'Union Européenne ont "pris le soin d’assortir son projet de libéralisation intégrale d’une clause dite de â« service universel â». Laquelle contraindra ses utilisateurs à assurer la prestation minimum suivante : soit au moins une distribution et une levée du courrier cinq jours par semaine pour chaque citoyen de l'UE" (lexpansion). Avec en plus une option pour chaque état de fixer un tarif unique pour les plis ordinaires, tout est en place pour garantir qu'aucun citoyen européen ne sera lesé.
Face à cette déferlante, La Poste, qui avait de nombreuses années pour se préparer n'est toujours pas prête et fait le forcing pour bloquer l'ouverture de son marché captif. De plus pour protester contre ce progrès les syndicats menacent à la grêve. Ce qui veut dire encore des perturbations, encores des paiements de fournisseurs qui n'arrivent pas (avec les comptes bloqués). Enfin, des pertes et du chiffre d'affaire en moins pour toutes les entreprises qui dépendent des services postaux (toutes en somme). Exactement comme au printemps 2004. Je n'ai vraiment pas envie de revivre cette période, tout en sachant que ces perturbations ne dépendent que de la volonté d'un petit nombre, et pas de la force majeure de dame nature.
Il est souhaitable que l'ouverture de ce marché se fasse vite (2009), car ainsi, même si certains font grêve (pourquoi déjà ?), on pourra toujours se tourner vers d'autres opérateurs.
Toujours est-il qu'une fois le marché ouvert, les désagréments du passé risquent de compter lors du choix de son opérateur préféré.