Dans le magazine L'entreprise, un article indique que "Les Européens sont favorables à 53 % à des restrictions dans plusieurs domaines de la sphère privée". Ils voudraient interdire "la cigarette, le 4 x 4 en ville, la vitesse sur l'autoroute, les confiseries et boissons gazeuses à l'école !" En fait tous les éléments qui ont une influence néfaste sur autrui sans que ce dernier n'en obtienne un quelconque dédommagement. Cette conséquence correspond au principe d'externalité négative.
Largement expliqué par Joseph Stiglitz, dans son livre "Un autre monde : Contre le fanatisme du marché, la notion d'externalité négative est essentiellement supportée par les pays du tiers-monde. Par exemple, l'archipel des Maldives qui, en raison du réchauffement climatique et de la montée des océans dà»e à l'activité des pays riches , va disparaitre d'ici quelques décennies, et à priori, les habitants n'auront aucun dédommagement.
Ce principe est réel et sa prise en compte serait surement un mieux pour lutter contre certains effets néfastes, notamment dans le cadre du protocole de Kyoto. Son application dans le milieux des marchés en général risque sans doute de faire hurler certains ultra-libéraux, mais le système de marché du CO2, par exemple en est une application concrète.
De la à l'appliquer plus largement dans d'autre secteurs, comme l'alimentation qui crée de l'obésité, des problèmes cardio-vasculaires etc; les marchés à destination des enfants en général, l'idée est intéressante. En Suède, par exemple, le marketing à destination des enfants est sévêrement règlementé: dans les publicités, les images montrent toujours les enfants accompagnés d'un adulte et le message est toujours destiné aux parents.

L'article de L'entreprise, donne un ton qui indique une position méfiante vis-à -vis des acteurs de cette revendication. Le titre déjà "Consommation : les néo-rigoristes plaident pour le retour de la prohibition !" est assez éloquant. "Néo-rigoristes", "prohibition", "néo-censeurs", "anti-post soixante-huitards", le ton est donné.
Le terme "anti-post soixante-huitards" est rigolo car je ne le comprends pas trop. Ce serait à priori quelqu'un qui serait contre les "post soixante-huitards"'. Mais c'est quoi un "post soixante-huitards" ? Je vois à peu près ce qu'est un "soixante-huitards", mais un "post", quelqu'un qui vient après ? Pas clair.
Le passage sur la liberté est également éloquant :â« Il est autorisé d'interdire â» - c'est peut-être ça le post-soixante-huitard. C'est maintenant qu'il le consate le monsieur du journal, que les interdictions sont de plus en plus nombreuses, surtout dans le domaines des interactions entre les individus? "â« Ton comportement me dérange, j'ai toute légitimité pour te l'interdire â» !" Ah bon, ce n'est pas déjà le principe même des libertés, qui consiste à faire tout ce qui ne nuis pas à autrui ?

Encore un gros truc polémique en perspective, mais en tout cas j'adhère à l'idée de mieux prendre en compte les externalités négatives dans la société. Si le journaliste de L'entreprise, trouve que les personnes qui en sont les chefs de file sont trop extrémistes (des lambertistes? des alter?), cela ne justifie pas le fait de discréditer l'idée. Au contraire, il devrait s'en saisir et l'approfondir pour mieux l'expliquer et chercher les moyens d'appliquer une notion majoritaire en Europe. Comment-ça c'est du boulot de journaliste ?!

Rajout:
Meshi a donné une définition du "post-soixante-huitard": ceux qui ont "érigé l'esprit libertaire du “laissez-faire” en pierre angulaire de notre société."
Bon, je dois être un post-soixante-huitard" alors mais je ne savais pas que ça rimait avec in-CON-scient. Donc en fait, je ne dois pas l'être. Zut, décidément, ces définitons ...
Le blog de Meshi Article Les Echos


Fuzz

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